Schémas d’installation en Assainissement Non Collectif

Le territoire de Haut Léon Communauté se compose de 14 communes situées dans le nord du Finistère (29) et compte environ 32 000 habitants.

Son SPANC (Service Public d’Assainissement Non Collectif) assure des missions de contrôle de bon fonctionnement des 6 000 installations d’assainissement non collectif localisées dans cette intercommunalité. Les contrôles périodiques ont lieu tous les 10 ans sur ce territoire, ce qui donne en moyenne 600 installations à contrôler chaque année, sans compter les cas de contrôles lors de ventes immobilières ou de construction/réhabilitation de l’installation. Tous ces services sont assurés par une petite équipe de spécialistes.

L’objectif

Le besoin que le SPANC de Haut-Léon Communauté avait en nous contactant était de mettre en place une solution leur permettant de produire facilement des croquis d’installation associés au parcellaire pour l’Assainissement Non Collectif (ANC).

Son objectif était notamment de se doter d’un SIG pour lui permettre de se détacher du format papier en stockant leurs données en base et d’optimiser le temps passé à produire les croquis d’installation.

Grâce à notre expertise en SIG, à nos compétences en matière de réseaux d’eaux et à notre expérience, le SPANC de Haut Léon Communauté nous a fait confiance pour l’accompagner sur ce projet. Nous lui avons donc proposé de construire son SIG sur mesure pour gérer leurs données.

Elaboration du modèle de données

La première phase structurante a été l’élaboration d’un modèle de données spécifique pour l’Assainissement Non Collectif et les contraintes qui s’y rapportent (évacuation de l’air vicié, présence de végétation alentours ou de protections spécifiques (film anti-racinaire), …).

Cette phase a été réalisée en étroite collaboration avec notre client afin qu’il appréhende bien les concepts du SIG et que le modèle de données final prenne également en compte de toutes les spécificités métiers et techniques de Haut Léon Communauté.

Mise à disposition du parcellaire

Le parcellaire injecté dans la base de données du client est le cadastre remanié par Etalab, produit à partir des données Edigéo (PCI Vecteur) et disponible sur le site du gouvernement. Cette opération s’effectue via des scripts, qui peuvent être rejoués pour mettre à jour la donnée en base lorsqu’une version plus récente du cadastre est disponible.

Développement d’automatismes

Plusieurs automatismes ont été mis en place sur cette base, afin de faciliter la saisie et d’optimiser le temps passé sur chaque croquis par les utilisateurs finaux.

• Orientation des symboles : pour rendre le rendu dans QGIS plus visuel, nous calculons automatiquement l’angle des objets ponctuels saisis sur les conduites. Cet angle reste modifiable manuellement pour représenter les cas particuliers rencontrés sur le terrain.
• Création d’objets : certains éléments (ici, tous les éléments de la couche traitement à l’exception des Tertres d’infiltration) ont d’office des regards en amont et en aval. Nous avons donc mis en place un automatisme pour les créer en tant que Regard de répartition ou Regard de bouclage selon leur position (en amont ou en aval du traitement en question).
• Calcul d’attribut – Conformité : le but de ces croquis est de déterminer si l’installation est conforme ou non. Certaines des règles à respecter (distance installation-bâtiment ou installation-arbre par exemple) peuvent être facilement testées via des requêtes spatiales. Nous avons donc mis en place un processus automatisé qui vérifie ces aspects de la conformité de l’installation.
• Calcul d’attribut – Identifiant de la parcelle : à chaque élément saisi ou déplacé, l’identifiant de la parcelle sur laquelle il se trouve est calculé. Cela permet notament de pouvoir interroger les objets métiers en fonction de leur identifiant parcellaire plus efficacement.

Symbologie adaptative

Au sein du projet QGIS, nous avons également mis en place quelques symbologies spécifiques. En effet, les symboles de ce projet doivent s’adapter en fonction de plusieurs champs :

• Les champs de longueur et de largeur, afin d’afficher sur la carte les éléments avec leurs dimensions réelles.
• Le type d’élément.
• Le nombre de drains, pour la table des traitements. Ceux-ci peuvent aller de 0 à 7.
• Le type d’effluent, pour les canalisations.

Pour une même couche, nous pouvions ainsi avoir énormément de cas différents à représenter. Si nous prenons par exemple le cas de la couche des traitements, nous arrivions à 8 (nombre de valeurs possibles pour les drains) x 8 (nombre de valeurs possibles pour les types d’éléments) ; soit 56 éléments !

Grâce au générateur de géomètrie de QGIS et à un peu d’expressions conditionnelles, nous sommes parvenus à réduire les entrées de légende pour cette couche de 56 à 6.

Pour ce faire, la représentation des drains a été séparée de la notion de type d’équipement et forme une sur-couche d’information visuelle. Composée de plusieurs générateurs de géométrie, elle se base sur des expressions conditionnelles, qui affichent (ou non) certaines géométries en fonction des valeurs attributaires renseignées (nombre de drains et largeur de l’installation).

Voici un exemple du résultat obtenu sur différents types de traitement, avec différentes largeurs d’installation et différents nombres de drains.

Ce qui nous permet également de proposer une légende « compacte » sur les cartes :

Configuration de présentations

Des présentations spécifiques ont été mises en place pour permettre aux agents du SPANC d’imprimer leurs croquis facilement.

Ces présentations possèdent des éléments qui se mettent à jour automatiquement (tels que la date d’édition, l’auteur de l’édition, le numéro de la parcelle où se trouve l’installation,  l’échelle, les éléments de la légende, …) et filtrent les données métiers selon la parcelle concernée.